Depuis la sortie du film de Justin Baldoni le 9 août, les polémiques ne cessent d’enfler. Entre rumeurs de tensions internes et critiques sur de nombreuses légèretés prises face aux thèmes graves abordés dans la fiction, l’actrice peine à convaincre.
C’est un scandale typiquement hollywoodien. Le conflit concerne Blake Lively et la promotion du nouveau film Jamais plus (2014). L’actrice, révélée par Gossip Girl, n’y incarne pas seulement le rôle principal, elle assure par ailleurs la production exécutive de la fiction, réalisée par Justin Baldoni, qui partage l’affiche avec elle. Mais derrière les paillettes, des tensions semblent poindre.
Tensions internes
Sortie vendredi 9 août, l’adaptation cinématographique du best-seller de Colleen Hoover ravive la polémique autour de sa représentation de la violence domestique, d’abord exacerbée par de supposées tensions au sein du casting. Sur le tournage, le réalisateur n’aurait pas laissé un bon souvenir à ses collaborateurs et collaboratrices. Sur Instagram, Justin Baldoni suit en effet tout le casting du film, mais aucun d’entre eux, dont Blake Lively, ne le suit en retour. Il n’existe par ailleurs aucune photo de promo où il est entouré de son équipe sur un tapis rouge, comme le veut la tradition.
Depuis, de nombreux internautes s’interrogent: pourquoi Blake Lively, star et productrice, évite-t-elle toute apparition publique aux côtés de Justin Baldoni, alors qu’ils devraient promouvoir le film ensemble? Lors de l’avant-première à New York, la star a préféré poser avec son mari Ryan Reynolds et d’autres co-stars comme Brandon Sklenar et Jenny Slate. Cette absence remarquée n’a pas échappé aux fans, qui ont inondé les réseaux sociaux de spéculations sur une éventuelle brouille.
Marketing raté
Et le scandale ne s’arrête pas là. Blake Lively a été vivement critiquée pour sa gestion désinvolte de la promotion, tournant souvent en dérision les thèmes graves du film dans ses interviews en parlant de son signe astrologique par exemple:
Watching Blake Lively, The Plantation Princess, be so flip and cruel about victims of domestic violence is really something.
— Cooper (@Cooperstreaming) August 14, 2024
You could have just learned the names of one or two resources for DV victims and said you'd guide them to those resources. pic.twitter.com/WHiCxLdKQ5
Outre ses interventions, le marketing du film a également déçu les internautes: « Si vous regardez simplement la bande-annonce de ce film… cela ressemble à une histoire d’amour », a déclaré la TikTokeuse de la culture pop Jess Spoll. Sur l’affiche, on voit le personnage principal Lily souriante et entourée de fleurs, pendant que la bande-annonce du film met en scène Lily et son compagnon Ryle se tenir l’un près de l’autre, enlacés. « Justin fait la promotion d’un film qui traite de la violence domestique. C’est un sujet très lourd et c’est sur cela que se concentre le livre, explique Meredith Mansfield dans une vidéo TikTok désormais virale. Or, Blake Lively et tous les autres le présentent comme une comédie romantique, c’est n’importe quoi!»
Tenue inappropriée
Un timing douteux a par ailleurs été épinglé, puisqu’au moment même de la promotion de Jamais plus, l’éternelle Serena van der Woodsen a lancé sa nouvelle marque de soins capillaires, suscitant des critiques sur sa gestion maladroite des priorités. Ses choix vestimentaires lors de la promotion ont également été jugés inappropriés pour un film traitant de la violence conjugale. Lors d’une avant-première, elle avait en effet ressorti une robe Versace portée par Britney Spears à une époque où la pop star traversait ses propres démons. Ce clin d’œil mode n’a fait qu’accentuer le sentiment d’inadéquation.
Face à cette vague de critiques, l’actrice de 36 ans a tenté de redresser la barre en partageant des ressources sur les violences domestiques, notamment le numéro de la National Domestic Violence Hotline. Mais pour beaucoup, ce geste est arrivé trop tard. Dans le même temps, d’autres internautes se demandent si une telle attente aurait pesé sur elle si elle avait été un homme.
Critiques à géométrie variable?
Comme le fait remarquer Konbini, Blake Lively n’a en effet pas toujours été exposée aux mêmes questions que Justin Baldoni: « Quand on questionne l’un sur le sujet de son film, on demande à l’autre “quel est [s]on plus grand rêve”. Quand elle répond que son personnage est “plus qu’une victime de violences domestiques”, Internet la condamne alors que c’est un discours que l’on retrouve chez beaucoup de “survivantes” de violences conjugales, qui ne veulent pas que leurs traumatismes les définissent et qu’on les perçoive en “victimes” », note nos confrères. Certains autres encore soulignant qu’une actrice racisée aurait probablement subi un traitement encore plus sévère.
Malgré ces polémiques, Justin Baldoni a défendu son actrice avec ferveur. Dans plusieurs interviews, il a loué l’impact de Blake Lively sur le film, déclarant que sa contribution avait « amélioré chaque aspect de la production ». Il a même suggéré qu’elle prenne la relève pour réaliser une éventuelle suite, signe de la confiance qu’il lui accorde malgré les tensions apparentes.
Quant au film lui-même, Jamais plus tente de s’éloigner des critiques adressées au livre original, en évitant de romancer la violence domestique. Le réalisateur a travaillé en étroite collaboration avec des experts et des associations pour ajuster les éléments les plus controversés, modifiant même la fin pour refléter une vision plus responsable. Mais ces efforts suffiront-ils à faire oublier le tumulte qui entoure la promotion du film? Seul le temps le dira. Une chose est sûre, Blake Lively, malgré tout son charme et son talent, ne sort pas indemne de cette tempête hollywoodienne.