À l’approche de Noël, les boîtes à lettres se remplissent d’appel aux dons. S’encombrent? Non! Donner rend heureux.
Les neurosciences l’ont prouvé: la générosité paie. Donner du temps, de l’argent, un sourire, une présence, donner ce que l’on peut, active les zones du plaisir dans le cerveau. En Californie, un laboratoire de stimulation transcrânienne a découvert l’étonnant rôle joué par notre cortex préfrontal lorsque nous donnons. À Zurich, des expériences scientifiques ont été menées sur les liens entre générosité et bonheur.
Sans avoir forcément recours au laboratoire, une évidence s’impose: être là pour les autres, c’est aussi être là pour soi, car le don rejaillit de celui qui reçoit à celui qui donne. Essayez!
En Suisse, la solidarité n’est pas un vain mot et le bénévolat une véritable institution. Visites d’EMS, transports de malade, courses pour seniors, cours de français, récoltes d’aliments, engagement pour le climat, les Suisses savent être généreux. L’an dernier, 2,25 milliards de francs ont été versés aux organisations d’entraide, malgré la crise et la baisse du pouvoir d’achat. La Suisse romande a même enregistré une augmentation des dons. Car, outre les accidents de la vie, il y a cette pauvreté que l’on cache ou que l’on ne souhaite pas voir. Plus de 750 000 personnes sont touchées par la précarité.
La volonté d’aider, de donner, est là, mais le temps? Il y a les petits-enfants à garder, le voyage à préparer, l’exposition à visiter, les jours qui filent. Le troisième âge, qui autrefois était dédié au service des autres, est aujourd’hui en pleine forme et très occupé! Au point que les milieux concernés ont instauré une semaine du bénévolat, chaque année en septembre, pour trouver des volontaires, parfois difficiles à convaincre. Les gens s’engagent, mais veulent d’abord tester et hésitent sur le long terme, confirme-t-on à la Croix-Rouge vaudoise, «c’est un défi pour nous».
Donner rend heureux. Pensez-y lorsque vous verrez, dans votre courrier, une de ces lettres qui appellent à votre générosité. Surtout au temps de Noël, ce beau mot, qui vient du gaulois «noio», nouveau et «hel», le soleil. Noël est une renaissance et donner un soleil dans nos vies. Alors joyeuses fêtes de fin d’année… solidaires!
