Ces mesures annoncées par Trump qui impactent les droits des femmes

Lundi, le président des Etats-Unis a officiellement entamé son second mandat lors de sa cérémonie d’investiture. Egalité, genre, avortement: dans la première série de décrets, certains restreignent les droits et protections auparavant garantis aux Américaines.

Quelques heures après son investiture, lundi 20 janvier, Donald Trump a entamé son second mandat en signant une série de décrets présidentiels. Depuis le Capitole, puis lors d’un meeting inaugural à la Capital One Arena et enfin dans le Bureau ovale, le 47e président des Etats-Unis a déroulé les premières mesures de son agenda politique. Parmi elles, plusieurs décisions touchent directement les droits et la condition des femmes.

La définition biologique du genre revue

Parmi les premières initiatives du second mandat de Donald Trump figure la redéfinition stricte du genre. Aux Etats-Unis, cette dernière se basera désormais sur des « bases biologiques », a annoncé le nouveau chef d’état. Présentée sur le site de la Maison Blanche dans le cadre du programme « Bring Back American Values », cette mesure vise à établir le sexe comme une réalité immuable, définie à la naissance selon des critères biologiques. Pour l’administration Trump, cette initiative entend « protéger les femmes » contre ce qu’elle qualifie d’idéologies de genre radicales.

Toutefois, comme le souligne Vanity Fair, une telle approche pourrait considérablement restreindre les droits des personnes transgenres, notamment en limitant leur reconnaissance légale. Elle pourrait également avoir un impact sur leur accès aux soins de santé, leur protection contre la discrimination et leur participation aux compétitions sportives, où des règles plus strictes pourraient être imposées.

La nouvelle politique de Donald Trump marque un net recul par rapport aux avancées de l’administration de son prédécesseur. Joe Biden avait en effet élargi les protections fédérales pour les personnes transgenres, notamment en matière d’éducation et de santé.

La suppression de l’égalité des chances

Parmi les premières décisions de son second mandat, Donald Trump a annoncé un gel des embauches dans la fonction publique, à l’exception des secteurs jugés essentiels. Une mesure justifiée, selon le site officiel de la Maison blanche, par la volonté de mettre fin à « l’assaut des militants DEI inutiles et surpayés » – une référence aux défenseurs des politiques de diversité, d’égalité des chances et d’inclusion (DEI), particulièrement actifs dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et de la représentation sociale.

Depuis plusieurs années, les initiatives DEI font l’objet de vives critiques aux États-Unis, notamment au sein des milieux conservateurs. Ces derniers les perçoivent comme une forme de discrimination inversée ou une tentative d’imposition idéologique. Or, The Guardian souligne que leur suppression pourrait avoir des répercussions directes sur les programmes visant à soutenir l’égalité des sexes, notamment dans le monde du travail et de l’enseignement supérieur.

Le sujet évité de l’avortement

L’avortement n’a pas été mentionné dans le discours d’investiture de Donald Trump lundi 20 janvier, ni figuré parmi les nombreuses mesures exécutives qu’il a prises dès son entrée en fonction. Pourtant, dès le lendemain de l’événement, National Public Radio (NPR) a rapporté qu’une recherche du terme « avortement » sur le site du ministère fédéral de la Santé et des Services sociaux affichait 166 résultats. Une inquiétude qui s’explique.

En 2016, lors de son premier mandat, Donald Trump avait promis de nommer des juges conservateurs à la Cour suprême afin d’annuler Roe v. Wade, la décision historique de 1973 garantissant l’accès à l’avortement à l’échelle nationale. Une promesse tenue avec la décision Dobbs v. Jackson en 2022, qui avait redonné aux Etats le pouvoir de légiférer sur l’IVG, ce qui avait entraîné des interdictions dans de 12 territoires américains dont l’Alabama, le Texas, et la Virginie, note le New York Times.

Et alors que le nouveau président des Etats-Unis entame son second mandat, l’incertitude demeure quant à son approche sur le droit à l’avortement. Dans une interview accordée au Time le 12 décembre 2024, qui l’avait d’ailleurs désigné « Personnalité de l’année », Donald Trump avait été interrogé sur la possibilité d’une interdiction de la pilule abortive par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA). Sa réponse, ambiguë, avait alors laissé planer le doute : si Donald Trump y affirme être « contre l’arrêt » de ce médicament, il ajoute néanmoins ne faire « aucune annonce pour le moment » sur ce sujet qu’il qualifie de « complexe » et « difficile ». Un flou qui, depuis son investiture, alimente plus que jamais les inquiétudes des défenseurs du droit à l’avortement aux États-Unis.

Tags : etats-unis · politique · femmes

Lundi, le président des Etats-Unis a officiellement entamé son second mandat lors de sa cérémonie d’investiture. Egalité, genre, avortement: dans la première série de décrets, certains restreignent les droits et protections auparavant garantis aux Américaines.

Quelques heures après son investiture, lundi 20 janvier, Donald Trump a entamé son second mandat en signant une série de décrets présidentiels. Depuis le Capitole, puis lors d’un meeting inaugural à la Capital One Arena et enfin dans le Bureau ovale, le 47e président des Etats-Unis a déroulé les premières mesures de son agenda politique. Parmi elles, plusieurs décisions touchent directement les droits et la condition des femmes.

La définition biologique du genre revue

Parmi les premières initiatives du second mandat de Donald Trump figure la redéfinition stricte du genre. Aux Etats-Unis, cette dernière se basera désormais sur des « bases biologiques », a annoncé le nouveau chef d’état. Présentée sur le site de la Maison Blanche dans le cadre du programme « Bring Back American Values », cette mesure vise à établir le sexe comme une réalité immuable, définie à la naissance selon des critères biologiques. Pour l’administration Trump, cette initiative entend « protéger les femmes » contre ce qu’elle qualifie d’idéologies de genre radicales.

Toutefois, comme le souligne Vanity Fair, une telle approche pourrait considérablement restreindre les droits des personnes transgenres, notamment en limitant leur reconnaissance légale. Elle pourrait également avoir un impact sur leur accès aux soins de santé, leur protection contre la discrimination et leur participation aux compétitions sportives, où des règles plus strictes pourraient être imposées.

La nouvelle politique de Donald Trump marque un net recul par rapport aux avancées de l’administration de son prédécesseur. Joe Biden avait en effet élargi les protections fédérales pour les personnes transgenres, notamment en matière d’éducation et de santé.

La suppression de l’égalité des chances

Parmi les premières décisions de son second mandat, Donald Trump a annoncé un gel des embauches dans la fonction publique, à l’exception des secteurs jugés essentiels. Une mesure justifiée, selon le site officiel de la Maison blanche, par la volonté de mettre fin à « l’assaut des militants DEI inutiles et surpayés » – une référence aux défenseurs des politiques de diversité, d’égalité des chances et d’inclusion (DEI), particulièrement actifs dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et de la représentation sociale.

Depuis plusieurs années, les initiatives DEI font l’objet de vives critiques aux États-Unis, notamment au sein des milieux conservateurs. Ces derniers les perçoivent comme une forme de discrimination inversée ou une tentative d’imposition idéologique. Or, The Guardian souligne que leur suppression pourrait avoir des répercussions directes sur les programmes visant à soutenir l’égalité des sexes, notamment dans le monde du travail et de l’enseignement supérieur.

Le sujet évité de l’avortement

L’avortement n’a pas été mentionné dans le discours d’investiture de Donald Trump lundi 20 janvier, ni figuré parmi les nombreuses mesures exécutives qu’il a prises dès son entrée en fonction. Pourtant, dès le lendemain de l’événement, National Public Radio (NPR) a rapporté qu’une recherche du terme « avortement » sur le site du ministère fédéral de la Santé et des Services sociaux affichait 166 résultats. Une inquiétude qui s’explique.

En 2016, lors de son premier mandat, Donald Trump avait promis de nommer des juges conservateurs à la Cour suprême afin d’annuler Roe v. Wade, la décision historique de 1973 garantissant l’accès à l’avortement à l’échelle nationale. Une promesse tenue avec la décision Dobbs v. Jackson en 2022, qui avait redonné aux Etats le pouvoir de légiférer sur l’IVG, ce qui avait entraîné des interdictions dans de 12 territoires américains dont l’Alabama, le Texas, et la Virginie, note le New York Times.

Et alors que le nouveau président des Etats-Unis entame son second mandat, l’incertitude demeure quant à son approche sur le droit à l’avortement. Dans une interview accordée au Time le 12 décembre 2024, qui l’avait d’ailleurs désigné « Personnalité de l’année », Donald Trump avait été interrogé sur la possibilité d’une interdiction de la pilule abortive par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA). Sa réponse, ambiguë, avait alors laissé planer le doute : si Donald Trump y affirme être « contre l’arrêt » de ce médicament, il ajoute néanmoins ne faire « aucune annonce pour le moment » sur ce sujet qu’il qualifie de « complexe » et « difficile ». Un flou qui, depuis son investiture, alimente plus que jamais les inquiétudes des défenseurs du droit à l’avortement aux États-Unis.

Tags : etats-unis · politique · femmes