Lancé au Royaume-Uni, ce célèbre défi gagne du terrain sur le sol helvétique, avec une offre gourmande et accessible.

Tout commence en 2014, dans une petite cuisine britannique. Deux amis, préoccupés par l’impact de l’élevage industriel sur l’environnement, imaginent un défi audacieux : inciter le public à adopter un régime végan pendant un mois. Ce qu’ils nomment le « Veganuary » vise à sensibiliser de manière ludique tout en proposant une alternative concrète pour réduire son empreinte écologique. Dix ans plus tard, ce défi dépasse largement les frontières du Royaume-Uni et séduit des millions de participants chaque année.
En Suisse, le mouvement prend racine. Les supermarchés adaptent leurs offres pour répondre à la demande croissante de produits végétaliens. Coop, par exemple, mise entre autres sur ses gammes Karma et Betty Bossi pour démocratiser ce mode d’alimentation. On y trouve une multitude d’options savoureuses : tofu mariné aux épices, nuggets végétaux croustillants, falafels parfumés, ou encore des desserts gourmands comme des mousses au chocolat à base de lait végétal. Ces produits montrent qu’il est possible de conjuguer plaisir et éthique, sans compromis sur la gourmandise.

Plus qu’un simple défi
Les restaurants ne sont pas en reste. Partout en Suisse, des chefs talentueux revisitent les classiques de la gastronomie avec des ingrédients végétaux. Du risotto aux légumes de saison à des pâtisseries sans œufs ni lait, leur créativité démontre que manger végan n’a rien de restrictif.

Ce mouvement bénéficie aussi d’un soutien médiatique et populaire. Des figures publiques influentes, comme le champion de tennis Novak Djokovic ou des stars hollywoodiennes, partagent leur expérience d’une alimentation végan. Leurs témoignages renforcent l’idée que ce choix est compatible avec des performances physiques et un mode de vie actif.
Le Veganuary dépasse aujourd’hui le simple défi personnel. Il incarne une réflexion plus large sur nos habitudes de consommation. Chaque bouchée devient un geste symbolique, un pas vers une alimentation plus respectueuse de la planète. Alors, simple effet de mode ou véritable révolution alimentaire ? Une question qui reste ouverte, mais qui invite chacun à s’interroger.