Sur l’application chinoise, les vidéos de jeunes femmes qui se dessinent des formes avec de la crème solaire avant de s’exposer au soleil se multiplient. Le but ? Se créer un tatouage grâce aux UV. Une tendance aussi virale qu’inquiétante, alors que les dermatologues rappellent les dangers d’une exposition sans protection.

Chaque année, c’est le même refrain. À l’approche des vacances, la crème solaire devient l’objet d’expérimentations. Résultat : des tendances farfelues, souvent dangereuses, inondent les réseaux sociaux. Parmi elles, on se souvient du « beer tanning », qui consistait à remplacer sa protection solaire par de la bière. Ou encore du « sunscreen contouring », ce faux contouring naturel où la crème solaire était appliquée uniquement sur les zones de lumière du visage. Bref, dès les premiers rayons de soleil, les astuces pour bronzer plus rapidement sont au cœur des préoccupations – et ce, malgré les risques.

Mais cet été, une nouvelle pratique s’impose : le « sun tattoo », ou tatouage solaire. Le principe est simple : appliquer de la crème solaire en forme de motif – cœur, soleil, fleur – à l’aide d’un pinceau ou à main levée, puis s’exposer au soleil en espérant que la peau bronzera partout… sauf sur les zones protégées. Résultat : un contraste qui donne l’illusion d’un tatouage, le tout sans encre ni aiguille.

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Une tendance plus risquée qu’esthétique

Si l’idée peut sembler inoffensive – après tout, de la crème solaire est bien appliquée quelque part – elle repose en réalité sur une exposition volontaire (et de longue durée) au soleil sans protection sur une grande partie du corps.

Et on le sait : se passer de protection solaire est une grave erreur, surtout en période estivale. Outre le vieillissement cutané prématuré, ce type de pratique peut augmenter le risque de mélanome, en particulier chez les jeunes qui s’y adonnent régulièrement sans en mesurer les conséquences. D’autant que la popularité du phénomène repose sur sa reproductibilité et son côté ludique : plus on en fait, plus on en montre. On ne le répétera jamais assez : les UV ne sont pas sans conséquence. Et si la trace de ce fameux tatouage DIY finit par disparaître, les dégâts cutanés, eux, restent inscrits dans la peau.

Autrice : Elisa Casson
Cet article a été adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur elle.fr. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

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