Cabry : « Il y a énormément de talents en Suisse, mais peu visibles […] Je le regrette »

Le chanteur valaisan entame une tournée pour présenter son cinquième album Confetti. L’occasion de revenir sur son riche parcours.

De son vrai nom Charles Martin, ce chanteur d’origine belge imprime sa marque dans le paysage artistique suisse depuis une vingtaine d’années. Un répertoire d’électro-pop française et une envie de prendre son temps et susciter le lâcher-prise assumés. Rencontre avec un artiste inspirant.

ELLE : Pourquoi avoir quitté la Belgique pour la Suisse ?
Cabry
: Grâce à la musique! Je jouais à l’époque dans un groupe avec lequel nous avons tourné en Suisse. On m’y a proposé un travail pour un an et je l’ai accepté. Cela fait maintenant vingt ans! Je suis tombé amoureux d’un petit village dans le Valais.

De quelle manière votre passion pour la musique s’est-elle manifestée ?
J’ai toujours écrit des textes, mais je ne chantais pas spécialement. J’ai eu un jour l’occasion de sonoriser un concours de chant et pour le tester, j’ai chanté. Je l’ignorais alors, mais les jurés étaient déjà là et ils m’ont proposé d’intégrer un groupe.

Qu’est-ce qui a déclenché cette envie d’écrire ?
La vie de tous les jours. Enfant, j’avais un petit carnet secret où je prenais des notes. J’ai alors commencé à raconter des histoires.

Je suis tombé amoureux d’un petit village dans le Valais.

Cabry
ELLE Suisse

Comment est né votre dernier album ?
D’une renaissance après le Covid. La vie est tout de même belle, pas partout dans le monde, forcément. Mais j’ai voulu me concentrer sur le positif de chaque chose, rendre la vie amusante. Les gens ont besoin de lâcher prise, c’est l’état d’esprit de mon album.

Quels sont vos projets en cours ?
Je sortirai un nouveau titre à la rentrée qui parlera du harcèlement scolaire. C’est un sujet qui me tient à cœur. Mais l’actualité la plus importante, c’est la tournée qui débute. Et j’aimerais beaucoup faire des festivals l’année prochaine.

Vous avez organisé un festival l’année passée. Une nouvelle édition est-elle prévue ?
Je ne sais pas encore. Le Nomad Land était un one shot à l’occasion de mes 40 ans: je voulais que l’on puisse utiliser la grande arène en bois d’Hérens. J’ai été très heureux d’y réunir des artistes. C’était magnifique, mais épuisant! Si d’autres veulent me soutenir, pourquoi pas!

Les gens ont besoin de lâcher prise, c’est l’état d’esprit de mon album.

Cabry
ELLE Suisse

Que retenez-vous de votre expérience à La Nouvelle star et à The Voice ?
Tout cela est arrivé un peu par hasard, je n’en avais pas eu l’ambition. Pour moi, c’est une parenthèse. J’aime faire de la musique de qualité, en douceur et en prenant mon temps. Le music business me plaît moins. Je garde le souvenir de très belles rencontres et de la transmission aussi.

Selon vous, est-il plus compliqué de percer en Suisse qu’ailleurs ?
Bien sûr. Il y a énormément de talents en Suisse, mais peu visibles : les médias s’y intéressent peu. Je le regrette car il y a vraiment des artistes qui produisent des contenus de qualité. On devrait les entendre davantage à la radio.

Il y a énormément de talents en Suisse, mais peu visibles : les médias s’y intéressent peu. Je le regrette car il y a vraiment des artistes qui produisent des contenus de qualité.

Cabry
ELLE Suisse

Que représente la scène pour vous ?
Une ambiance avec les musiciens que j’apprécie, l’accueil et le partage avec le public. Tout est écrit, mais c’est festif et j’adore improviser.
Informations et billetterie: cabry.net

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