Grâce à Elie Saab, vous allez imposer votre grâce au bureau comme à la plage
Entre élégance solaire et ennivrance corporate, la femme Elie Saab assigne une aura magnétique au moindre de ses pas. La collection printemps-été 2026 du créateur libanais présentée samedi au Palais de Tokyo donne envie de se glisser immédiatement dans ses pièces.

On entre dans Power, Play and Pleasure comme dans un rêve éveillé. La collection Printemps-été 2026 d’Elie Saab nous happe par sa clarté, sa précision, mais surtout par cette énergie qui semble vouloir raconter quelque chose de plus intime : le charisme féminin dans toute sa puissance. Tantôt plage, tantôt ville ou bureau, chaque tenue est une histoire que l’on peut lire, presque toucher. On a ainsi naturellement envie de la porter. De suite. De marcher dans ses pas, d’être cette femme qui laisse une empreinte indélébile partout où elle va.


Associations audacieuses et tailoring impeccable
Le tailoring est sculptural. Mais les tissus s’écoulent avec une légèreté inattendue. Les brocarts scintillent de bronze, les robes se parent de franges ombrées qui captent la lumière, les co-ords minimalistes s’associent à des plateformes audacieuses. Les couleurs – nude, umber, safran, pierre – évoquent des trésors et chaque imprimé, chaque motif de python, semble murmurer : « oses, surprends, séduis ».
C’est une collection qui encense en somme l’équilibre entre audace et élégance, entre force et fluidité. Et l’on comprend que le couturier libanais ne cherche pas seulement à habiller, mais à émanciper. Toujours mieux que la saison précédente.




Après plus de quarante ans de carrière, on pourrait pourtant croire qu’Elie Saab a tout dit de la thématique de la nature. Il parvient pourtant comme sans difficulté à réinventer. Ici, pas d’hommage attendu, pas de redite, encore moins de faciles hautes volées. Juste une déclaration d’amour et sincère à la nature – oui – mais la nature féminine moderne. Celle qui impose sa présence sans crier, qui joue, qui attire, qui conquiert sans forcer. Et l’on sort de ce défilé avec l’impression fugace, mais persistante, d’avoir entrevu quelque chose de satisfaisant : une vision du féminin tout simplement marquante.