Avant son concert à Lausanne, Vendredi sur Mer se raconte en photos intimes
En concert dans quelques jours aux Docks de Lausanne, la Genevoise ouvre son album photo en exclusivité avec les lectrices de ELLE Suisse. Strike a pose !

On la suit de près depuis ses premiers pas dans la musique et son chanter parler sensuel, unique dans le paysage pop francophone. Après son enfance à Genève, Vendredi sur Mer a mis le cap sur Paris, pour être au plus proche de la genèse du cool. En 2025, elle a sorti son troisième album Malabar Princess, délivrant des compositions toujours autant savoureuses que sur son précédent Métamorphose en 2022, ainsi que sur Premiers émois sorti en 2019. Photographe avant de se lancer dans sa carrière de chanteuse, Charline Mingot – le nom civil de Vendredi sur Mer – maîtrise son image avec maestria. Normal, elle a aiguisé son regard en côtoyant celles et ceux qui créent le désir de mode. Amie notamment de la designer queer Jeanne Friot et de la designer Ester Manas qui célèbre toutes les morphologies, elle avance dans sa carrière avec ce bagage glamour en plus. Mais sans se prendre la tête. Vendredi sur Mer a beau vivre dans la capitale française depuis plusieurs années et tourner partout dans le monde, elle ne renie pas ses racines helvétiques. Au contraire, elle s’en inspire dans son univers musical. Là où son deuxième album rend hommage à Genève, le dernier en date prend de la hauteur en humant l’air frais de la montagne, où elle passait du temps avec ses parents et grands-parents lorsqu’elle était enfant. La direction artistique des clips issus de Malabar Princess s’en ressentent et donnent envie d’aller se ressourcer en altitude. Vendredi sur Mer a séduit son public avec ses disques, mais envoûte réellement ses fans en live avec des scénographies très cinématographiques. La scène, elle adore. En attendant son concert aux Docks jeudi 13 novembre, elle ouvre et commente en exclusivité pour les lectrices de ELLE Suisse son album photo de souvenirs, de son enfance jusqu’à aujourd’hui. Cela ne fait aucun doute, le sens du style est inné chez elle.

« Ma maman m’avait dit qu’on devait refaire des photos de passeport. Pour moi, c’était très sérieux, j’assimilais ça à la police, aux douanes. Du coup, il y a une photo où je fais une grimace comme un militaire. En la découvrant une fois imprimées au photomaton, ma mère me disait : « Charline, c’est pas possible, on va devoir la refaire. » On s’y était prises à plusieurs reprises et finalement, ma maman gardait « les ratées » dans son porte-monnaie, comme celle-ci où je souris avec mes dents qui repoussent. »

« Sur cette photo, j’ai deux ans et je suis en vacances chez mes grands-parents en Ardèche. Je porterais encore aujourd’hui ce t-shirt Bahia que je trouve très cool. Je m’étais mis du talc de la tête aux pieds. Quand mon père m’a vue, il m’a demandé ce que j’avais fait et je lui avais répondu : « Bah, de la peinture ! »

« Mes grands-mères adoraient m’acheter des belles robes à fleurs, j’en portais tout le temps pour nos promenades à Genève. »

« Je pourrais totalement recréer ce look dans lequel rien ne va ensemble, j’adore ! Ma mère me mettait plein de trucs, aujourd’hui je trouve ça me plait, c’était pas forcément le cas à l’époque. Quand j’avais trois ans, elle m’avait acheté une doudoune jaune à petite fleurs rouges, je la détestais. J’en avais marre des motifs à fleurs et ne voulais jamais la mettre. »

« Ici j’ai 9 ans et j’ai un doigt dans le plâtre dans un total look d’aventurière du dimanche. C’est non loin de Samoëns en France voisine. »

« On se promenait avec mes grands-parents à Genève. J’en ai une autre avec un cerceau, très star. Ils aimaient bien créer des petits looks comme ça, visiblement j’aimais bien ça aussi. J’adorais ce haut, j’avais le pantalon qui allait avec. J’aimais me déguiser et je me souviens que quand ma tante partait en voyage quelque part, elle me ramenait toujours un vêtement traditionnel pour enfant et ma grand-mère me faisait des jupes en tulle. J’adorais ça ! »

« Je dois avoir 6 ans sur cette photo chez mes grands-parents. C’était Noël. J’ai beaucoup de chance, parce que ma mère adorait faire des photos en argentique avec moi, j’ai plein de beaux souvenirs. Elle me demandait toujours de poser et je finissais toujours par inventer de nouvelles poses. Ici, j’imagine que ça devait être la statue qui commande un café au bar. »

« Mon tout premier concert aux Trois Baudets à Paris en 2016. J’étais très stressée, mais j’en garde un très bon souvenir. J’étais accompagnée de deux danseuses, dont Dorine (à droite), qui m’avait accompagnée durant toute la première tournée. J’avais imaginé une scénographie où elles dansaient comme des secrétaires au bureau, avec des vieux téléphones et des minitels. C’était fait de bric et de broc, mais ça racontait déjà une histoire. »

« Pour la tournée de mon premier album, je souhaitais amener sur scène un élément de l’album. Ici, c’est le fauteuil coquillage que j’avais dessiné pour la pochette. Je ne l’ai plus aujourd’hui, mais il me semble qu’il a été réutilisé pour des comédies musicales. Qui sait, peut-être que je le découvrirai un jour dans un film ! »

« C’est une photo backstage du clip « Le Lac », extrait de mon deuxième album. Je m’étais cassé la malléole deux semaines avant le tournage prévu en septembre. On avait décalé à décembre, après le plâtre et la rééducation. Nous avions tourné en plein hiver en Pologne, près de Varsovie. J’étais frigorifiée après avoir plongé dans le lac gelé juste après la photo. »

« C’est mon premier concert au Mexique le lendemain de mon anniversaire, sur la tournée de mon deuxième album Métamorphose. Tout le public a chanté pour moi, c’est un moment inoubliable. Voyager autant grâce à mon métier, c’est déjà formidable. Lorsqu’il s’agit de rencontrer un public aussi fou et attentionné, c’est carrément incroyable. J’ai hâte d’y retourner en mars 2026. »

« En coulisses du tournage de mon clip « Arrêter le temps », dans les montagnes qui m’ont vu grandir. J’avais à cœur de créer les images en noir et blanc de cette chanson dans mon endroit préféré. Je voulais quelque chose de simple. On a rajouté un Chocard à bec jaune sur l’épaule en 3D, il n’y a en n’avait pas de dispo. »
