Le Royaume-Uni interdit les pubs faisant la promotion du BBL

Mercredi, six campagnes de cliniques esthétiques ont été interdites par l’Autorité des normes publicitaires britannique (ASA). En cause : des pratiques jugées trompeuses et dangereusement irresponsables. Un phénomène qui touche aussi la Suisse.

Les silhouettes inatteignables vendues en un clic? Trop, c’est trop, selon l’Autorité des normes publicitaires (ASA), l’organisme britannique de régulation de la publicité. C’est du moins ce qu’a révélé la BBC mercredi 17 avril. Selon le journal, l’instance a dernièrement interdit six campagnes de cliniques esthétiques proposant des Brazilian Butt Lift (BBL). Ces dernières seraient jugées « trompeuses » et « socialement irresponsables ».

En cause : des publicités diffusées sur Instagram et Facebook, qui minimisent les risques médicaux réels autour de la nature invasive et potentiellement risquée de cette procédure, tout en jouant dangereusement avec l’insécurité corporelle des femmes.

L’IA au service de la régulation

Pour traquer ces dérives, l’ASA s’est appuyée sur l’intelligence artificielle afin d’identifier proactivement les contenus problématiques. Résultat : des cliniques comme Beautyjenics, Bomb Doll Aesthetics ou Ccskinlondondubai ont été pointées du doigt pour avoir ignoré les demandes de l’autorité. D’autres, comme Rejuvenate Clinics, EME Aesthetics ou le Dr Ducu, assurent avoir corrigé le tir, retiré les offres promotionnelles et renforcé l’encadrement médical. Car derrière les filtre Instagram, les risques, eux, sont bien réels.

La chirurgie esthétique doit être présentée comme une décision mûrement réfléchie, pas comme une affaire à saisir à la hâte.

Autorité des normes publicitaires (ASA)

Un business florissant… et non régulé

Le BBL consiste à injecter un produit de comblement dans les fesses pour leur donner un aspect plus arrondi. Moins invasif que la chirurgie classique, le traitement n’en est pas moins risqué. Infections, caillots, septicémie : les complications peuvent être graves. Pourtant, dans un marché britannique de la médecine esthétique encore peu réglementé, certaines cliniques exploitent les réseaux sociaux pour séduire une clientèle en quête de transformation rapide. Toujours d’après la BBC, l’ASA déplore un manque de transparence sur les dangers liés à ces pratiques et insiste : « La chirurgie esthétique doit être présentée comme une décision mûrement réfléchie, pas comme une affaire à saisir à la hâte. »

La Suisse concernée

En 2024, les marchés de la médecine et de la chirurgie esthétique ont connu une année record dans le monde, d’après un bilan publié lors du congrès mondial IMCAS dédié à la dermatologie et chirurgie plastique. Il s’agirait, selon Watson, « de l’une des opérations de chirurgie esthétique les plus mortelles qui existent. » Et la population suisse n’est pas épargnée. A Genève, par exemple, l’Hôpital cantonal (HUG) affirmait en 2022 dans le publisher suisse être « particulièrement sollicité dans les chirurgies réparatrices dues aux liftings brésiliens des fesses »

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