Contrairement à ce que le monde de TikTok voudrait vous faire croire, booster votre collagène ne tient pas à des miracles en flacon, mais plutôt à quelques ingrédients efficaces, de bonnes habitudes de vie et une routine de soin régulière. Une dermatologue explique comment tirer parti de tout ça pour une peau plus lumineuse et en pleine santé.

C’est une réalité un peu embêtante : avec l’âge, le collagène – cette protéine essentielle qui garde la peau ferme, souple et en bonne santé – diminue naturellement. Peut-être l’avez-vous remarqué autour de la trentaine, ce moment où l’épiderme commence à perdre en élasticité, en éclat, et où la barrière cutanée semble un peu plus fragile, comme si quelque chose avait changé.
Le collagène est le pilier central de la santé de votre peau – il joue un rôle clé pour garder un teint jeune et lumineux. Sans surprise, l’industrie de la beauté regorge de crèmes, soins et autres solutions express promettant monts et merveilles pour stimuler sa production. Entre les crèmes riches en collagène et les boissons « miracles » qui envahissent les rayons, pas facile de s’y retrouver.
Alors pour y voir plus clair, ELLE UK a demandé conseil à la Dre Justine Hextall, dermatologue consultante pour La Roche-Posay. Elle nous partage ici ses recommandations pour booster réellement son collagène : les ingrédients à privilégier, les traitements qui valent la peine d’être essayés, et pourquoi, sur le long terme, ce sont souvent les gestes simples du quotidien qui font toute la différence.
Qu’est-ce le collagène ?
Le collagène est une protéine naturellement produite par notre corps. On le considère souvent comme la base d’une peau en bonne santé.
« Moi, je le vois un peu comme l’échafaudage de notre peau », explique Dre Hextall. « C’est lui qui lui donne sa structure, sa fermeté et cet aspect lisse et frais. »
Dans la peau, les types de collagène les plus présents sont les types 1 et 3 : le type 1 représente environ 80 % du collagène cutané, et le type 3 en constitue environ 15 %.
Pourquoi diminue-t-il ?
On commence à perdre du collagène dès la vingtaine – oui, aussi tôt que ça ! Selon la Dre Hextall, on en perdrait environ 1 % chaque année à partir de ce moment-là. Et ça peut se traduire par des ridules, une perte d’élasticité et un teint un peu moins lumineux.
La ménopause joue aussi un rôle important dans cette baisse, notamment à cause de la chute du taux d’œstrogènes. « On observe une perte rapide – environ 30 % – durant les cinq premières années après la ménopause, puis le rythme ralentit à nouveau (autour de 2 % par an) », précise-t-elle. L’œstrogène est essentiel à l’épaisseur de la peau, à son hydratation, ainsi qu’à la synthèse du collagène et de l’élastine. La peau, et en particulier les fibroblastes qui produisent le collagène, sont dotés de récepteurs à l’œstrogène. Du coup, sa baisse affecte directement la production de collagène. »
Mais le vieillissement naturel n’est pas le seul responsable. L’exposition aux UV et à la pollution sont aussi de grands coupables. « La principale cause de perte de collagène dans les zones exposées comme le visage, le cou ou les bras, c’est surtout le soleil. Dans ces régions, on estime que près de 85 % du vieillissement est lié à des agressions extérieures », ajoute la Dre Hextall.
Protéger sa peau des UV
« Comme la majorité de la perte de collagène au niveau du visage est liée à des agressions extérieures comme les UV et la pollution, je ne peux pas assez insister sur l’importance de bien s’en protéger », souligne la Dre Hextall. On parle souvent de compléments au collagène, mais le plus important, c’est déjà de préserver ce qu’on a.
Au quotidien, elle recommande d’intégrer des antioxydants dans sa routine – comme le sérum à la vitamine C stable Ce Ferulic de SkinCeuticals, qui aide à contrer les effets des radicaux libres provoqués par le soleil et la pollution. Elle conseille aussi le Resvératrol, un actif qui bloque l’enzyme tyrosinase et aide à prévenir les taches pigmentaires. Et bien sûr, une bonne crème solaire avec un indice élevé, comme ceux de la gamme Anthelios de La Roche-Posay, reste un indispensable.

Adopter une alimentation « pro-collagène »
« Il est essentiel d’avoir une alimentation riche en fruits et légumes, en bonnes graisses et en fibres pour soutenir un microbiote intestinal en bonne santé et limiter l’inflammation », explique la Dre Hextall.
Elle insiste aussi sur l’importance de consommer suffisamment de protéines, car elles sont indispensables à sa production.
Un autre point à surveiller : le sucre. Mieux vaut le limiter autant que possible. Les pics de glucose provoquent de l’inflammation et déclenchent un processus appelé glycation – un phénomène qui accélère la dégradation du collagène.
Prendre soin de la barrière cutanée
« Une barrière cutanée abîmée favorise l’inflammation, ce qui peut accélérer le vieillissement de la peau et la perte de collagène », explique la Dre Hextall.
D’où l’importance d’une routine douce, hydratante, et respectueuse du microbiome de la peau.
Elle recommande de toujours appliquer un humectant (un actif qui attire l’eau) avant la crème hydratante, pour maximiser l’hydratation. Elle privilégie aussi les acides hyaluroniques à différents poids moléculaires et le panthénol (pro-vitamine B5), connus pour leur effet apaisant et réparateur.
Adopter un mode de vie plus équilibré
« On sait aujourd’hui que le stress chronique favorise l’inflammation et peut abîmer le collagène », prévient la Dre Hextall. Elle recommande d’intégrer un peu d’activité physique dans la routine quotidienne – même une simple marche de vingt minutes peut faire toute la différence. Et surtout, ne pas négliger le sommeil.
On réalise de plus en plus à quel point un mauvais sommeil peut impacter notre santé globale – bien plus qu’on ne le pensait
Essayer le microneedling
Le microneedling stimule naturellement la production de collagène et d’élastine en aidant la peau à se réparer elle-même. « À mes yeux, c’est l’un des traitements les plus efficaces pour booster le collagène, surtout lorsqu’on l’associe à des facteurs de croissance comme le PRP (plasma riche en plaquettes) », partage-t-elle. Elle souligne avoir vu d’excellents résultats chez certains patients, même si la réponse peut varier d’une personne à l’autre.





Autrice: Amelia Bell
Cet article a été traduit et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur elle.com/uk/. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.