Coperni et la marque suisse HeiQ inventent des vêtements « qui soignent la peau »
Jeudi, la célèbre marque française a fait appel aux compétences du spécialiste des biotechnologie pour repenser fondamentalement les gestes de soin. La prouesse derrière la ligne « C+ » fait suite à de nombreuses autres réalisées par les co-fondateurs.

Et si votre legging remplaçait votre crème hydratante ? C’est la promesse folle signée Coperni ce jeudi 2 octobre. La célèbre marque française a dévoilé « C+ », sa nouvelle ligne dite carewear ; soit des vêtements capables de prendre soin de la peau qui les porte. Pour donner vie à cette idée, Coperni s’est alliée à la marque suisse HeiQ. A l’aide de ce spécialiste des biotechnologies textiles, les créateurs français ont pu mettre en place des textiles infusés de probiotiques et de prébiotiques encapsulés dans une fibre biosourcée. Un peu cryptique ? On vous explique.

Laboratoire d’une mode futuriste
Une fois enfilés, la chaleur du corps et les mouvements activent ces micro-organismes censés nourrir le microbiome cutané et renforcer la barrière protectrice de la peau. Chaque gramme de tissu contient des bactéries bénéfiques vivantes, qui sont alors libérées progressivement par les mouvements, les frottements et la chaleur corporelle. Ce cocktail intelligent permet en somme de rééquilibrer le microbiome et favoriser la réparation naturelle, à un tel point que Coperni promet que les bienfaits pour la peau sont visibles « même après 40 lavages ».
Trois pièces composent la ligne C+ : un legging et un top à manches longues chacun vendus à 180 euros (environ 170 francs) et un body soumis au prix de 150 euros (environ 140 francs). Tous ont été testés dermatologiquement, sont non irritants et biosourcés à partir de sources recyclées sans OGM, assure la marque.


Si la promesse est édifiante, du côté des experts, un point demeure essentiel à souligner. Selon Anna Sandler, scientifique et biologiste rédigeant chez Galaxus, « [les micro-organismes probiotiques et prébiotiques] ne parviennent toutefois pas dans l’intestin, où l’on souhaiterait en fait les voir, mais agissent sur la peau. Cela peut avoir des effets cosmétiques, car une bonne peau nécessite un bon microbiome cutané. Il n’existe cependant pas encore de base scientifique pour un effet allant au-delà des cosmétiques normaux. »


Depuis sa création, la maison fondée par Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer s’impose comme un laboratoire où la mode n’a de cesse de rencontrer la science. Après la robe pulvérisée sur Bella Hadid en 2023, ou encore les sacs composés d’air et la collaboration avec le plus grand centre de recherche en physique des particules du monde (CERN) l’année suivante, le duo se donne pour objectif constant d’explorer le point de contact entre le vêtement, le corps et la technologie.