Rencontre avec Bénabar

10 mars 2022 · Modifié · Julie Vasa

Bénabar est de retour sur la scène suisse chère à son cœur pour présenter ses deux derniers albums parus en moins d’un an. Rencontre joyeuse!

C’est à la veille de la sortie de son dixième album que nous avons rencontré Bénabar, spontané et charmant, à son image! Dix mois à peine après la sortie «D’indocile heureux», il publie donc un nouveau disque intitulé «On lâche pas l’affaire», à défaut d’avoir pu interpréter le précédent en live. Inspiré et bouillonnant d’idées, l’artiste reconnaît une euphorie certaine à l’idée de retrouver bientôt la scène, mais ne cache pas néanmoins une appréhension même après vingt ans de carrière. Un état de fébrilité quant à l’accueil qui sera réservé à ce nouvel opus et à la tournée qui suivra. Si Bénabar cultive un lien privilégié avec le public auquel il doit tout, il ne considère rien comme acquis.

ELLE SUISSE. Pourquoi voir publié deux albums en moins d’un an?

Bénabar. Étant hyperactif, le fait de n’avoir pu partir en tournée après la sortie de mon album «Indocile heureux» a été assez troublant. Faire des chansons sans les présenter sur scène, c’est comme posséder un livre de recettes sans les essayer. J’ai donc continué à écrire.

ELLE SUISSE. Pensez-vous toujours à la scène en écrivant des chansons?

B. Je me figure davantage un gars dans les embouteillages vers 8 heures du matin qui entend ma chanson entre deux météos, deux infos… C’est vraiment lui mon totem!

ELLE SUISSE. Vous interprétez un titre en duo avec Renaud. Comment est née cette collaboration?

B. Le plus simplement du monde! Nous sommes amis et habitons tous les deux dans le Lubéron. Il m’a présenté ses copains. Cette chanson est donc tout à fait autobiographique.

ELLE SUISSE. Vous dites dans l’un de vos titres que nous avons besoin de tendresse et de force, plus que d’espoir. Pour quelle raison?

B. L’espoir est une notion à géométrie variable. Si l’on a la force et la tendresse, tout est possible.

ELLE SUISSE. Vous est-il parfois arrivé d’être tenté de «lâcher l’affaire»?

B. Je suis très cyclothymique et connais des hauts et des bas. Mais je ne crois pas avoir éprouvé l’envie de lâcher l’affaire. Je suis par nature persévérant et bagarreur, cela me sauve sans doute.

ELLE SUISSE. Et êtes-vous indocile?

B. Oui, beaucoup mais pas du tout rebelle. C’est mon côté «sale gosse» que je paye parfois, et cultive aussi. Cela me permet de conserver une forme d’indépendance.

ELLE SUISSE. Comment vous préparez-vous à la tournée qui s’annonce?

B. Je m’entraîne en commençant à boire des bières dès le matin, à fumer, à faire une liste de blagues salaces pour les avoir dans le bus! Très sérieusement, c’est là que les concerts commencent.

ELLE SUISSE. Quelle est votre recette d’un bon concert?

B. Une personne qui ne me connaît pas et qui vient au concert un peu par hasard doit passer un bon moment. Je ne suis pas là pour défendre un album et préfère proposer des best of. Chacun de mes albums constitue le chapitre d’un même livre.

ELLE SUISSE. Quels sont vos souvenirs en Suisse?

B. Ils sont nombreux et excellents. Lointains aussi! Avant même d’avoir signé un album, j’ai beaucoup joué en Suisse, toujours très accueillante et bienveillante. J’y reviens avec plaisir.

Bénabar, «On lâche pas l’affaire», Théâtre du Léman, Genève, le 13 mars 2022; Auditorium Stravinsky, Montreux, le 7 avril 2022; billetterie et informations: ticketcorner.ch

Bénabar est de retour sur la scène suisse chère à son cœur pour présenter ses deux derniers albums parus en moins d’un an. Rencontre joyeuse!

C’est à la veille de la sortie de son dixième album que nous avons rencontré Bénabar, spontané et charmant, à son image! Dix mois à peine après la sortie «D’indocile heureux», il publie donc un nouveau disque intitulé «On lâche pas l’affaire», à défaut d’avoir pu interpréter le précédent en live. Inspiré et bouillonnant d’idées, l’artiste reconnaît une euphorie certaine à l’idée de retrouver bientôt la scène, mais ne cache pas néanmoins une appréhension même après vingt ans de carrière. Un état de fébrilité quant à l’accueil qui sera réservé à ce nouvel opus et à la tournée qui suivra. Si Bénabar cultive un lien privilégié avec le public auquel il doit tout, il ne considère rien comme acquis.

ELLE SUISSE. Pourquoi voir publié deux albums en moins d’un an?

Bénabar. Étant hyperactif, le fait de n’avoir pu partir en tournée après la sortie de mon album «Indocile heureux» a été assez troublant. Faire des chansons sans les présenter sur scène, c’est comme posséder un livre de recettes sans les essayer. J’ai donc continué à écrire.

ELLE SUISSE. Pensez-vous toujours à la scène en écrivant des chansons?

B. Je me figure davantage un gars dans les embouteillages vers 8 heures du matin qui entend ma chanson entre deux météos, deux infos… C’est vraiment lui mon totem!

ELLE SUISSE. Vous interprétez un titre en duo avec Renaud. Comment est née cette collaboration?

B. Le plus simplement du monde! Nous sommes amis et habitons tous les deux dans le Lubéron. Il m’a présenté ses copains. Cette chanson est donc tout à fait autobiographique.

ELLE SUISSE. Vous dites dans l’un de vos titres que nous avons besoin de tendresse et de force, plus que d’espoir. Pour quelle raison?

B. L’espoir est une notion à géométrie variable. Si l’on a la force et la tendresse, tout est possible.

ELLE SUISSE. Vous est-il parfois arrivé d’être tenté de «lâcher l’affaire»?

B. Je suis très cyclothymique et connais des hauts et des bas. Mais je ne crois pas avoir éprouvé l’envie de lâcher l’affaire. Je suis par nature persévérant et bagarreur, cela me sauve sans doute.

ELLE SUISSE. Et êtes-vous indocile?

B. Oui, beaucoup mais pas du tout rebelle. C’est mon côté «sale gosse» que je paye parfois, et cultive aussi. Cela me permet de conserver une forme d’indépendance.

ELLE SUISSE. Comment vous préparez-vous à la tournée qui s’annonce?

B. Je m’entraîne en commençant à boire des bières dès le matin, à fumer, à faire une liste de blagues salaces pour les avoir dans le bus! Très sérieusement, c’est là que les concerts commencent.

ELLE SUISSE. Quelle est votre recette d’un bon concert?

B. Une personne qui ne me connaît pas et qui vient au concert un peu par hasard doit passer un bon moment. Je ne suis pas là pour défendre un album et préfère proposer des best of. Chacun de mes albums constitue le chapitre d’un même livre.

ELLE SUISSE. Quels sont vos souvenirs en Suisse?

B. Ils sont nombreux et excellents. Lointains aussi! Avant même d’avoir signé un album, j’ai beaucoup joué en Suisse, toujours très accueillante et bienveillante. J’y reviens avec plaisir.

Bénabar, «On lâche pas l’affaire», Théâtre du Léman, Genève, le 13 mars 2022; Auditorium Stravinsky, Montreux, le 7 avril 2022; billetterie et informations: ticketcorner.ch