Rencontre avec Marie Jay

24 octobre 2023 · Anne-Marie Philippe

Une rencontre lumineuse. Jeune artiste de 20 ans, après de nombreux concerts cet été, elle sort ce 14 octobre une composition originale, «Dory», qui est son premier single. Des mots qui touchent et font jaillir une émotion tangible. Sa façon de magnifier la vie.

Un diamant. Une graine de star. Autrice, compositrice, interprète, cette jeune fille porte en elle un talent à fleur de peau; des chansons à texte qui pénètrent, tant l’artiste jouit d’une maturité exceptionnelle. Une grande en devenir. Sur scène, en concert, elle s’approprie l’espace, interpelle son public. Un vrai petit miracle ambulant. Elle épate par son naturel, son authenticité et le rayonnement qu’elle dégage. «Une voix d’or», disait la presse de la jeune adolescente. Une voix d’or, claire et joyeuse, qu’elle accorde aujourd’hui à sa guitare. Un avenir prometteur pour cette jeune fille. Elle a déjà compris que le talent ne pouvait être nourri que par le travail, toujours le travail.

Marie Jay, comment a commencé cette magnifique aventure musicale?

J’ai commencé naturellement à écrire de la musique. J’ai toujours aimé faire le show! Chanter, créer une mélodie, inventer une histoire, c’est un don du cœur que je laisse jaillir. Puis tout a pris sens dans le cadre de l’école et de mes études musicales: j’ai fait un ou deux concerts avec des reprises, puis je me suis lancée. J’ai chanté ma première composition. Une évidence, tout simplement. À la première compo sont venues vite s’ajouter les trois suivantes, et ainsi de suite, me voilà piquée.

Parlez-nous de vos inspirations. Ben Mazué «Les gens qui doutent» en est une…

Son interprétation du texte me touche. Une chanson française reprise avec tant de sensibilité, de nuances, de douceur. Ce texte est si proche de mes valeurs, faire des choix pour avancer, de manière hésitante, éparpillée, parfois rebelle ou différente. Une ode à la conscience et à la fragilité qui m’émeut.

Adolescente, «Le Matin» titre: «Une voix d’or à 13 ans», cela vous a fait prendre conscience de votre don?

Le déclic s’est produit un jour lorsque je composais dans ma chambre. En pleine création, je jouais une progression d’accords sur ma guitare électrique, en fredonnant une mélodie, et d’instinct le texte a jailli en 20 minutes! C’était ma première chanson, «un soldat». J’ai senti un rythme comme «professionnalisé», une direction artistique se dessinait pour m’amener ailleurs. J’avais 14 ans. À l’époque, je ne chantais que des reprises, j’ai intégré ma composition au set. Quand j’ai senti la réaction des gens, leur écoute, je me suis sentie confortée dans mes choix de vie artistique. J’étais payée un tout petit cachet. À la fin de mon concert, un monsieur est venu vers moi, m’a félicitée et m’a donné 5 francs. Un geste de sa part qui m’a touchée et que je n’oublie pas.

Parlez-nous de vos nouveaux projets. Les chansons à texte semblent être votre terrain de prédilection…

Le 14 octobre, je sors une nouvelle chanson. «Dory» sera mon premier single disponible sur les plateformes (de téléchargement). Ce n’est pas forcément une histoire d’amour, mais ça pourrait l’être aussi. Ça parle de changer de vie, de changer de ville. Ça prend la forme d’une lettre bienveillante visant à prendre des nouvelles de quelqu’un dont on se serait distancé. D’une personne qui a changé, vécu, qui avance mais aimerait des nouvelles de cet être qui reste «une étoile dans son paysage mental». Apporter une nouvelle chanson sur scène, que mon travail soit reconnu par les gens, sont des choses touchantes et agréables, libératrices et thérapeutiques. 

Et si on visait vos rêves…

J’aimerais partir une fois en camping-car pour une longue vadrouille. Plus tard, je rêve de vivre dans une grande maison en colocation avec des ami-e-s avec un grand jardin où l’on cultive nos légumes et où les poules sont reines! Je rêve aussi de sortir un album qui touche un public, et dans lequel je m’identifie à ce que je raconte. Ma musique rythme ma vie, un projet sur scène sérieux et sucré, qui me donne des ailes.

Chacun vit des épreuves. Comment vivez-vous les vôtres?

Mes souvenirs négatifs restent bizarrement flous. Je les sépare du reste de ma vie. Je m’en détache tout en restant ancrée. Je fais en sorte que cela n’ait pas d’impact sur le reste, sur le chouette.

Pensez-vous que les épreuves peuvent nous faire grandir et que vous pourriez vous confier à travers vos textes?

Certainement. La musique et la fiction sont pour moi des choses douces, rassurantes et joyeuses, enracinées dans la naïveté et la légèreté. Ma nouvelle chanson, c’est un peu de moi, même si je fictionnalise le personnage: j’aborde les façons de gérer les choix, de s’éloigner un peu des gens qu’on aime. Je suis dans une autre approche, dans l’amour de l’écriture, des émotions et des ressentis. En dehors de la musique, j’aime les conversations, les échanges profonds avec les gens, que ce soit dans la rue, avec des inconnus ou avec mes meilleurs potes, ça m’amène toujours quelque part.

Comment vivez-vous un chagrin, vous restez cloîtrée dans votre coin ou tout le contraire?

Je gère mes chagrins dans mes écouteurs, je partage mon chagrin avec des chansons qui les décrivent. Je vis pleinement de ce que je ressens. Je pleure. Un film, un livre peut aussi jouer un rôle de catalyseur. Je vis tout cela dans ma tête, puis je passe à la phase deux. Je me livre à deux ou trois personnes qui comptent. Les gens m’aident à me compléter dans ma manière d’envisager les challenges, en m’offrant un point de vue extérieur. Et puis le chagrin a une part de beauté, il concerne souvent des choses qui comptent. Et pleurer met cette beauté en lumière.

Un dicton que vous feriez vôtre?

Mon mantra sera toujours contenu dans les paroles de ma chanson préférée du moment, qui actuellement est une chanson de Poupie «On n’est pas grand», dans laquelle elle dit: «Marche, avance, mais pense à avant, dans sa danse étrangle le vent, prends ton temps car on n’est pas grand.»

Une rencontre lumineuse. Jeune artiste de 20 ans, après de nombreux concerts cet été, elle sort ce 14 octobre une composition originale, «Dory», qui est son premier single. Des mots qui touchent et font jaillir une émotion tangible. Sa façon de magnifier la vie.

Un diamant. Une graine de star. Autrice, compositrice, interprète, cette jeune fille porte en elle un talent à fleur de peau; des chansons à texte qui pénètrent, tant l’artiste jouit d’une maturité exceptionnelle. Une grande en devenir. Sur scène, en concert, elle s’approprie l’espace, interpelle son public. Un vrai petit miracle ambulant. Elle épate par son naturel, son authenticité et le rayonnement qu’elle dégage. «Une voix d’or», disait la presse de la jeune adolescente. Une voix d’or, claire et joyeuse, qu’elle accorde aujourd’hui à sa guitare. Un avenir prometteur pour cette jeune fille. Elle a déjà compris que le talent ne pouvait être nourri que par le travail, toujours le travail.

Marie Jay, comment a commencé cette magnifique aventure musicale?

J’ai commencé naturellement à écrire de la musique. J’ai toujours aimé faire le show! Chanter, créer une mélodie, inventer une histoire, c’est un don du cœur que je laisse jaillir. Puis tout a pris sens dans le cadre de l’école et de mes études musicales: j’ai fait un ou deux concerts avec des reprises, puis je me suis lancée. J’ai chanté ma première composition. Une évidence, tout simplement. À la première compo sont venues vite s’ajouter les trois suivantes, et ainsi de suite, me voilà piquée.

Parlez-nous de vos inspirations. Ben Mazué «Les gens qui doutent» en est une…

Son interprétation du texte me touche. Une chanson française reprise avec tant de sensibilité, de nuances, de douceur. Ce texte est si proche de mes valeurs, faire des choix pour avancer, de manière hésitante, éparpillée, parfois rebelle ou différente. Une ode à la conscience et à la fragilité qui m’émeut.

Adolescente, «Le Matin» titre: «Une voix d’or à 13 ans», cela vous a fait prendre conscience de votre don?

Le déclic s’est produit un jour lorsque je composais dans ma chambre. En pleine création, je jouais une progression d’accords sur ma guitare électrique, en fredonnant une mélodie, et d’instinct le texte a jailli en 20 minutes! C’était ma première chanson, «un soldat». J’ai senti un rythme comme «professionnalisé», une direction artistique se dessinait pour m’amener ailleurs. J’avais 14 ans. À l’époque, je ne chantais que des reprises, j’ai intégré ma composition au set. Quand j’ai senti la réaction des gens, leur écoute, je me suis sentie confortée dans mes choix de vie artistique. J’étais payée un tout petit cachet. À la fin de mon concert, un monsieur est venu vers moi, m’a félicitée et m’a donné 5 francs. Un geste de sa part qui m’a touchée et que je n’oublie pas.

Parlez-nous de vos nouveaux projets. Les chansons à texte semblent être votre terrain de prédilection…

Le 14 octobre, je sors une nouvelle chanson. «Dory» sera mon premier single disponible sur les plateformes (de téléchargement). Ce n’est pas forcément une histoire d’amour, mais ça pourrait l’être aussi. Ça parle de changer de vie, de changer de ville. Ça prend la forme d’une lettre bienveillante visant à prendre des nouvelles de quelqu’un dont on se serait distancé. D’une personne qui a changé, vécu, qui avance mais aimerait des nouvelles de cet être qui reste «une étoile dans son paysage mental». Apporter une nouvelle chanson sur scène, que mon travail soit reconnu par les gens, sont des choses touchantes et agréables, libératrices et thérapeutiques. 

Et si on visait vos rêves…

J’aimerais partir une fois en camping-car pour une longue vadrouille. Plus tard, je rêve de vivre dans une grande maison en colocation avec des ami-e-s avec un grand jardin où l’on cultive nos légumes et où les poules sont reines! Je rêve aussi de sortir un album qui touche un public, et dans lequel je m’identifie à ce que je raconte. Ma musique rythme ma vie, un projet sur scène sérieux et sucré, qui me donne des ailes.

Chacun vit des épreuves. Comment vivez-vous les vôtres?

Mes souvenirs négatifs restent bizarrement flous. Je les sépare du reste de ma vie. Je m’en détache tout en restant ancrée. Je fais en sorte que cela n’ait pas d’impact sur le reste, sur le chouette.

Pensez-vous que les épreuves peuvent nous faire grandir et que vous pourriez vous confier à travers vos textes?

Certainement. La musique et la fiction sont pour moi des choses douces, rassurantes et joyeuses, enracinées dans la naïveté et la légèreté. Ma nouvelle chanson, c’est un peu de moi, même si je fictionnalise le personnage: j’aborde les façons de gérer les choix, de s’éloigner un peu des gens qu’on aime. Je suis dans une autre approche, dans l’amour de l’écriture, des émotions et des ressentis. En dehors de la musique, j’aime les conversations, les échanges profonds avec les gens, que ce soit dans la rue, avec des inconnus ou avec mes meilleurs potes, ça m’amène toujours quelque part.

Comment vivez-vous un chagrin, vous restez cloîtrée dans votre coin ou tout le contraire?

Je gère mes chagrins dans mes écouteurs, je partage mon chagrin avec des chansons qui les décrivent. Je vis pleinement de ce que je ressens. Je pleure. Un film, un livre peut aussi jouer un rôle de catalyseur. Je vis tout cela dans ma tête, puis je passe à la phase deux. Je me livre à deux ou trois personnes qui comptent. Les gens m’aident à me compléter dans ma manière d’envisager les challenges, en m’offrant un point de vue extérieur. Et puis le chagrin a une part de beauté, il concerne souvent des choses qui comptent. Et pleurer met cette beauté en lumière.

Un dicton que vous feriez vôtre?

Mon mantra sera toujours contenu dans les paroles de ma chanson préférée du moment, qui actuellement est une chanson de Poupie «On n’est pas grand», dans laquelle elle dit: «Marche, avance, mais pense à avant, dans sa danse étrangle le vent, prends ton temps car on n’est pas grand.»