La rédaction a tenté de reproduire les sablés de « With Love, Meghan » : notre verdict
Ajoutez simplement du thé et deux bâtonnets de beurre, explique-t-elle, toute souriante.

C’était un matin tranquille le mois dernier lorsqu’un message de mon frère Seth, installé en Californie, a atterri sur mon téléphone : « Je viens de commander la confiture d’abricots, le mélange pour sablés et le thé à la menthe de Meghan Markle. C’était en rupture de stock en une heure la dernière fois — ils viennent de réapprovisionner. Fonce ! »
Je n’avais jamais vu la série Netflix With Love, Meghan, sorte de carnet de vie en version DIY de la duchesse de Sussex, et pour être honnête, je n’ai pas d’avis très tranché sur ses aventures. Mais je suis une grande amatrice de tea time. Et tout comme Meghan Markle, je fais parfois mes propres confitures maison. Alors même si je ne prépare pas de sels de bain pour mes invités ni n’élève de ruches dans mon jardin, je comprends parfaitement le charme de ces petits rituels.
Trente secondes plus tard, me voilà en train de rafraîchir frénétiquement la page de sa marque As Ever, à la recherche des produits encore disponibles. Le thé était déjà épuisé (« Je vais le revendre sur Marketplace de Facebook », plaisantait mon frère). Mais il avait raison : quelques articles restaient en stock. J’ai donc craqué pour un pot de confiture d’abricots — pardon, de « spread » — à quasi 8 francs. Puis j’ai ajouté deux autres produits encore disponibles : une préparation pour crêpes et un mélange de sablés décorés de fleurs séchées. Comptez 12 francs chacun environ.
La commande est passée. Du moins, en apparence. Un e-mail est arrivé dans la foulée pour m’annoncer qu’« une petite merveille est en route ». Et un mot de Meghan Markle elle-même est apparu : « Chère Ingrid, je suis si heureuse de vous accueillir ! Chez As Ever, nous célébrons la beauté des détails et les petits moments magiques du quotidien. »

With Love, Meghan .
Epopée royale
Une semaine plus tard, le 27 juin, j’ai appris que Meghan allait lancer son propre rosé — décrit comme « vif, délicat et parfaitement équilibré » — dès le 1er juillet. Malheureusement, cette fois, je n’ai pas cliqué assez vite : le vin s’est envolé en un clin d’œil. Heureusement, trois jours plus tard, une bonne nouvelle m’attendait : deux de mes produits — les préparations — étaient en route.
Mais la journée s’est aussi conclue sur une surprise… un peu moins réjouissante. Mon frère, moi, et à en croire l’agitation sur les réseaux sociaux, bon nombre d’autres clients déçus, avons reçu un e-mail sobrement intitulé : « En raison d’une forte demande, nous ne pouvons pas honorer votre commande de confiture d’abricots pour le moment. »
Visiblement, même la duchesse ne pouvait pas tout tartiner. Le message promettait un remboursement, accompagné d’une note d’espoir : « Dès que la confiture sera de nouveau disponible, vous serez les premiers à la recevoir, gratuitement. » J’attends encore.
En attendant, deux semaines après ma commande, un colis brun et sans fioritures est arrivé sur mon paillasson, orné d’un autocollant : Open with care. À l’intérieur, une carte signée sobrement : « Enjoy — Meghan. » J’ai écarté les flocons de calage, attrapé le mélange pour sablés et me suis mise au travail.
La boîte contenait deux sachets : la pâte à biscuits et un petit paquet de « flower sprinkles », soit une cuillère à soupe de fleurs comestibles séchées — rose, calendula, bleuet et hibiscus. Un message imprimé sur l’emballage m’a fait sourire : « On pourrait appeler ça un câlin dans une boîte, écrit Meghan Markle. J’ai découvert le rituel du thé et des « biscuits » pendant mon séjour au Royaume-Uni. »
Il ne me manquait plus que deux bâtons de beurre. Je les ai fouettés avant d’incorporer progressivement le mélange, visant la texture crémeuse indiquée sur la boîte. Résultat : une pâte plutôt friable. Mais en la malaxant avec un peu de vigueur, j’ai réussi à former une boule. J’ai ajouté les fleurs, roulé la pâte en boudin… et là, panique : trop sec ?
Je me suis aventurée sur TikTok — erreur. Des boulangers du dimanche y façonnaient les sablés As Ever avec une aisance désarmante. Mais avec l’un des rares exemplaires en circulation entre mes mains, plus question de reculer.

L’effet Meghan Markle opère quand même
Après une heure au réfrigérateur, j’ai découpé la pâte en rondelles un peu bancales avant de les enfourner. Les 9 à 11 minutes recommandées se sont écoulées… sans le brun doré annoncé par la recette. J’ai laissé quelques minutes de plus, puis, malgré leur mine encore pâlichonne mais leur texture ferme au toucher, je les ai sortis du four et laissés refroidir.
Autour de moi, les regards étaient sceptiques mais curieux. « Moi, je préfère les cookies au chocolat », a lancé mon mari Joel. « Mais pour des sablés, c’est un 10/10. »
Le lendemain, au bureau de ELLE Décoration, mes collègues ont dévoré le reste de la fournée sans poser de questions. Je n’ai pas encore testé le mélange pour crêpes, mais mon frère Seth — fidèle à lui-même — m’avait devancée : « Les crêpes étaient bien meilleures que prévu et franchement délicieuses, m’a-t-il confié. Même si, je dois le dire, un peu de confiture d’abricots n’aurait pas été de refus. »
Ah, Meghan. Même quand la recette est imparfaite, on en redemande.
Autrice : Ingrid Abramovitch
Cet article a été traduit et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur elle.com. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.