Quels sacs seront partout cet automne-hiver 2025-2026 ?

Depuis les podiums, le maxi-atlas de fétiches à porter. Entre extravagances et classiques revisités, entre fonctionnalité et caprices glamour, entre douceur et fermeté.

Bizarres ou rétro, douces ou anguleuses, rationnelles ou totalement malléables. Micro ou maxi, ceinturées ou couvertes de charms, à glisser au poignet ou à serrer dans le creux de la main comme un manifeste de style. Cette saison, il n’y a pas de fil rouge : en matière de sacs, la créativité explose et élargit à l’infini le vocabulaire du désir, dessinant un marché qui oscille entre références et expérimentations. On a beau décréter régulièrement leur fin, jamais le spectre des « it-bags » potentiels n’a été aussi vaste.

Certains ressurgissent du passé et rappellent que les mythes ne craignent pas le temps. La récente vente record d’un Birkin de Jane Birkin, adjugée à 8,6 millions de dollars, en est la preuve. Sur les podiums, Chloé a ressuscité la Paddington au bras d’Alexa Chung pour un clin d’œil aux années 2000 ; Hermès continue de réinventer ses icônes adulées des divas ; et Fendi, entre Peekaboo et Baguette intemporelles, a relancé sa Spy Bag dans de nouveaux matériaux et textures.

Côté nouveautés, impossible d’ignorer la vague de vanity-cases transformés en sacs à main : de simples nécessaires à maquillage, ils deviennent de véritables coffrets chic à emporter partout, aux antipodes des sacs à dos et besaces qui semblent taillés pour un camping grand luxe. Les maxi-pochettes pullulent, déclinées en formats enveloppe rigides ou souples ; la fausse fourrure s’impose ; et le vintage continue de séduire, notamment les modèles « kiss lock » à fermoir façon porte-monnaie de grand-mère.

Certes, Christian Dior ne validerait sans doute pas la capacité XXL de certains formats — lui qui écrivait dans son Petit dictionnaire de la mode (1954) : « Les meilleurs sacs sont toujours les plus simples. Un sac n’est pas une corbeille à papier. » Pourtant, aux côtés des boîtes cylindriques ou des malles allongées, les maxi-bags s’imposent, du seau au cartable en cuir ou en daim, prêts à accueillir mille trésors.

Et puis, comme toujours, une bonne dose d’excentricité : sacs collier de perles, barquettes en papier, lampadaires rétro, grenouilles ou ballons de basket. Pas forcément pratiques, mais terriblement efficaces. Découvrez le guide complet des sacs les plus en vue de l’Automne-Hiver 2025-2026 : grands classiques revisités ou silhouettes inédites, tous en compétition pour décrocher le titre suprême de pièce la plus désirée. À vous de choisir !

Les sacs iconiques

Autrement appelés it-bags — ce préfixe, rappelle la Treccani, désigne « des choses ou des personnes très à la mode, suscitant désir et envie d’imitation ». En réalité, il y a deux types de milléniales : celles qui ont rêvé, au moins une fois, de la Spy Bag de Fendi… et celles qui ne l’avouent pas.

Ces sacs sont les chevaux de bataille des maisons, des emblèmes intemporels de style, des objets de désir impérissables. Même dans l’incessant défilé des tendances, ils demeurent cultes, assurant aux griffes un retour économique considérable. Repérés sur de nombreux podiums hivernaux, les plus en vue ont été ceux de la maison romaine qui, pour célébrer son centenaire, a revisité ses icônes — Baguette, Peekaboo et Spy — dans toutes les (plus sublimes) variations possibles. Mention spéciale à la Spy Bag, lancée pour la première fois en 2005 avec ses poignées torsadées et sa poche secrète, aujourd’hui réinterprétée dans un jaune beurre ultra-tendance.

Les sacs rétro

Chez Niccolò Pasqualetti, ils se font lilliputiens ; chez Rokh, ils adoptent une rigueur géométrique en version trapèze blanc immaculé ; chez N°21, ils s’habillent de cuir gaufré teinté d’un violet pastel ; chez Antonio Marras, ils osent l’imprimé python et des dimensions si généreuses qu’on pense immédiatement au mythique cabas de Mary Poppins.

Chez Etro, l’attitude rétro se pare de motifs tapisserie iconiques, de charms en perles colorées et d’un fermoir kiss lock — cette traditionnelle fermeture rigide à clip en forme de baiser, ici simplement mimée puis remplacée par une fermeture éclair bien plus fonctionnelle. Comme pour rappeler qu’un charme vintage, oui… mais jamais au détriment du confort.

Les sacs en fausse fourrure

À poil long, court ou frisé : impossible de passer à côté. Chez Gucci, le modèle Softbit se déguise en peluche et s’impose comme l’un des sacs phares de la saison. Le ton est donné : « où allez-vous sans votre dose de fausse fourrure ? » clament les podiums d’hiver. Résultat, les accessoires se plient à la tendance et se déclinent dans un joyeux carrousel de textures douillettes. Des peluches portatives signées Michael Kors, Diesel, Fendi, Sacai, Balmain, Gabriela Hearst ou encore Dolce & Gabbana : des sacs à la fois câlins et statement, impossibles à ignorer.

Les sacs les plus fous

Réservés aux grandes clientes et aux VIP qui peuvent s’offrir ce genre de caprice mode, ces pièces flirtent avec l’extravagance pure. Ici, les podiums se transforment en terrain de jeu : sacs-boules à facettes chez Francesco Murano, minaudières grenouilles chez Vivienne Westwood, ballons de basket chez LaPointe, flacons de parfum chez Calvin Klein ou encore lampadaires lumineux signés Louis Vuitton. Et puisqu’après tout la mode est un jeu splendide, pourquoi ne pas s’amuser avec une pochette façon spaghetti, comme l’a imaginé Moschino ?

Les sacs « boîte de maquillage »

Une véritable foire aux vanités… en format compact. Chanel en fait une trousse en cuir matelassé portée au poignet, Hermès l’imagine entre vanity et écrin à bijoux dans son iconique orange, tandis que Victoria Beckham l’aplatit en une clutch rectangulaire, gloss ultime du power suit nouvelle génération. Chez Ferrari, il se décline en rouge flamboyant, en suède façon denim ou en élégant noisette, avec coins renforcés et pampilles qui bruissent à chaque mouvement. Plébiscité par les stars – de Gigi Hadid à Kim Kardashian – la boîte de maquillage détourné en sac s’impose désormais sur les podiums : accessoire nécessaire (et pas seulement en voyage), il reste avant tout le gardien chic de la beauté à emporter.

Les sacs remplis de porte-clés

Soyons clairs : plus que les fluctuations du marché du luxe, plus que les chaises musicales des grandes maisons ou les spoils photos de Le Diable s’habille en Prada 2, ce qui agite vraiment la sphère mode ces derniers mois, ce sont… les Labubu. Ces petits monstres grinçants de la marque chinoise Pop Mart, avec leurs grands yeux hallucinés et leur sourire maléfique, se sont imposés comme les « it-accessoires » inattendus, déclenchant files d’attente interminables et bagarres devant les boutiques. Contrefaits presque autant que la Birkin, ces doudous aux oreilles dressées s’accrochent désormais aux sacs les plus désirés.

Folie passagère ou vraie révolution ? Est-ce une réaction au trop sérieux quiet luxury, une envie de personnalisation extrême, une nostalgie des jouets d’enfance ou simplement l’accessoire que tout le monde peut (encore) s’offrir ? Quoi qu’il en soit, la tendance à surcharger son sac de breloques et de charms ne faiblit pas. Les podiums l’ont confirmé : Chloé accroche des chaînes d’amulettes porte-bonheur, Fendi pare ses modèles iconiques de poupées peluche habillées de pied en cap, Versace ajoute des bouquets de violettes (en cuir) à son sac-bauletto, et Acne Studios multiplie tags, clés, billes et cœurs sur son modèle pliable, déjà parmi les musts de la saison.

Les sacs à dos

Le gorpcore — cette tendance hybride entre outdoor et streetwear, oscillant entre l’allure d’un trekkeur ultra-équipé et celle d’une fashionista prête à être photographiée — fera-t-il son grand retour ? Une chose est sûre : au milieu de la multitude de sacs pour l’automne-hiver 2025-2026, les sacs à dos s’imposent eux aussi.

Chez Max Mara, ils se déclinent en daim couleur noisette dans une version chic et minimaliste. Dolce & Gabbana propose des modèles à mi-chemin entre cartables oversize et sacs à dos en cuir, parfaits pour les cool girls urbaines. Et du côté de Cecilie Bahnsen, qui collabore déjà depuis plusieurs saisons avec The North Face, l’iconique Base Camp Duffel Bag s’orne d’appliqués floraux en 3D, ajoutant une élégance inattendue à un produit taillé pour l’aventure.

Les macro-pochettes

Parfois, il ne s’agit rien d’autre que d’un détournement de sac classique – avec ses anses et tout le reste –, simplement replié façon enveloppe à glisser sous le bras. C’est ce que l’on a vu chez Tod’s, Acne Studios, Giambattista Valli ou encore Gucci, qui plie sa shopper à poignée en bambou pour la transformer en accessoire de main.

Mais sur le podium de la double G apparaissent aussi des GG Marmont souples, ondoyantes et surdimensionnées, pensées comme de véritables pochettes, dans une conception qui gonfle les volumes et inspire bien d’autres défilés. Chez Michael Kors, elle prend la forme d’une enveloppe fermée ; chez Simkhai, elle se tricote façon crochet ; tandis que chez Chanel, elle devient mythologique : la 11.12, laquée de rouge et déclinée en dimensions XXL, qu’il serait réducteur d’appeler simplement pochette.

Les sacs ceinturés

Prada a ouvert la voie dès la saison 2024-2025 en ajoutant une ceinture à son modèle trapèze classique, devenu depuis le Buckle. Aujourd’hui, les sacs ceinturés sont l’accessoire de plusieurs maisons. Dsquared2 en présente une version cloutée sur le podium, tandis que Balmain joue avec des maxi-boucles en laiton doré sur à peu près tout : de la pochette en fourrure ou en cuir effet crocodile pour faciliter la prise, jusqu’au caban classique en pony zébré pour un twist de sécurité supplémentaire.

Les sacs hobo

En forme de demi-lune, ces sacs comptent parmi les formats les plus classiques, déjà en vogue depuis quelques saisons, avec une silhouette sinueuse et généreuse (ou presque). Ils resteront parmi les plus prisés pour l’automne-hiver 2025-2026. On les retrouve sur les podiums de Chanel, imaginés en cuir matelassé iconique avec une anse en chaîne tressée ; chez Louis Vuitton, qui propose des hobo plus petites agrémentées de chaînes dorées sur le tissu Damier ; et enfin chez Valentino, qui, entre Nellcôte et Viva Superstar, met en scène des shopping bags demi-lune en cuir incrusté, dans un équilibre parfait entre glamour animalier et praticité.

Autrice : Alessandra Zauli
Cet article a été traduit et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur 
elle.com/it. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : Luxe · défilé · sac
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