Revendre son sac de luxe au meilleur prix : le guide complet

Que ce soit votre première mise en vente ou que vous soyez déjà un.e expert.e de la revente, ces conseils vous aideront à tirer le meilleur parti de la séparation avec votre premier amour mode.

Pour les véritables nostalgiques et autres collectionneurs de mode, se séparer d’un sac à main revient parfois à effacer un souvenir. Les premiers achats de luxe, en particulier, ont cette force singulière : ils agissent comme des machines à remonter le temps, rappelant instantanément une époque, un lieu, une émotion.

Un sac de voyage Gucci des années 2000, reçu en cadeau à une période où l’argent manquait, peut ainsi devenir le symbole d’un passage de vie. Tout comme un Miu Miu beige porté lors d’un premier rendez-vous amoureux, transformé depuis en relation de longue durée. Ces pièces ne sont pas seulement des accessoires : elles incarnent des instants précieux, même si elles demeurent par après davantage conservées que portées.

La valeur sentimentale n’est pourtant pas universelle. Récemment, une jeune femme s’interrogeait sur la vente de son sac Chanel, offert pour ses 18 ans : « Je ne l’ai porté que deux fois et je préférerais partir en voyage plutôt que de le garder. Ce sac n’a jamais vraiment été à mon image », expliquait-elle chez ELLE. Un témoignage révélateur : chaque objet de luxe a une histoire, mais toutes ne méritent pas forcément d’être conservées.

Ce détachement radical – troquer une pièce iconique contre un mois de voyage en Amérique du Sud – interroge la relation intime que l’on entretient avec ces sacs qui dorment depuis des années au fond du placard.

Et si les visionnaires comme Björk ou Rei Kawakubo avaient raison lorsqu’elles célèbrent l’art de ne jamais se retourner ? Chloë Sevigny, elle, l’a prouvé en orchestrant un spectaculaire tri dans sa garde-robe. Car peut-être qu’en revendant un premier sac de luxe, on libère un peu de magie dans l’air de la mode, tout en ouvrant de l’espace pour ce qui reste à écrire.

Pour tenter d’y répondre, la rédaction de ELLE a réuni témoignages et conseils de passionné.e.s de sacs. Objectif : rendre la revente d’un premier sac de luxe aussi simple que rentable. À vos ventes !

Tenir compte des tendances actuelles

Avant toute revente, la première question à se poser est simple : ce sac correspond-il encore au mode de vie et aux recherches actuelles ? « J’ai récemment mis en vente mon Chanel Coco plissé vintage : trop petit, impossible à porter en bandoulière », confie Amy Bannerman, styliste et directrice du style seconde main chez eBay. Mais au-delà de l’usage personnel, d’autres éléments entrent en jeu : le marché lui-même.

Les actualités culturelles influencent directement la demande. « Mon ancien clutch jelly de Christopher Kane aurait sans doute mieux marché si je l’avais listé après l’annonce de la fermeture de la marque », explique la journaliste de mode Georgina Evans.

De même, la valeur d’un sac vintage grimpe dès qu’une maison réédite un modèle d’archives. Exemple : après le défilé automne-hiver 2025 de Chemena Kamali, les recherches de Chloé Paddington ont bondi de 628 % sur eBay. Cet été, Depop a constaté une hausse de 538 % d’intérêt pour le Phantom de Céline, porté par la première collection de Michael Rider revisitant les codes de Phoebe Philo. Comme le souligne Steve Dool, directeur marketing de Depop : « La réédition d’un design culte attire l’attention médiatique et suscite un regain d’intérêt, autant chez les passionnés de longue date que chez une nouvelle génération qui découvre ces pièces iconiques. »

Commencer par son cercle proche

Avant de publier une annonce sur Vestiaire Collective, eBay, Vinted ou Marketplace, mieux vaut sonder son entourage. La rédactrice de mode Rebecca Jane Hill partage par exemple des dossiers Google remplis d’images de ses archives dans ses discussions de groupe, avant même de passer par les plateformes. « Honnêtement, je préfère que ces pièces aillent à quelqu’un que je connais, pour avoir la joie de les voir revivre », confie-t-elle.

Et parfois, l’initiative vient dans l’autre sens. La créatrice de contenu Cassie Thorpe a été contactée par une abonnée intéressée par son premier amour de mode, un sac « Empire » de Versace : « Je me suis rendu compte que je ne l’avais pas porté depuis près de deux ans. Il était temps de laisser quelqu’un d’autre en profiter autant que moi à mes débuts. Je suis très sentimentale, donc la séparation a été difficile, mais je suis heureuse qu’il serve enfin, plutôt que de prendre la poussière sur mes étagères. »

Elaborer un plan financier

Se séparer d’un ancien coup de cœur devient beaucoup plus simple lorsqu’on sait déjà comment utiliser l’argent récolté. Une belle vente peut financer un voyage transatlantique, tandis qu’un vide-dressing plus modeste permet de cocher quelques pièces de sa wishlist. L’astuce ? Réinvestir dans un sac capable de remplacer mentalement l’ancien favori. L’acteur et musicien Matthew Nguyen, par exemple, a trouvé la séparation avec son Céline Phantom bien moins douloureuse en sachant qu’un modèle radicalement différent l’attendait déjà dans son panier : un Chanel Boy bag.

Soigner le moindre détail

Lorsqu’il s’agit de mettre un sac en vente sur une plateforme de revente, aucun détail n’est superflu. Un fond clair et une lumière naturelle révèlent la couleur réelle de la pièce, tandis que des photos détaillées permettent à l’acheteur potentiel de voir exactement ce qu’il achète. Et impossible de cacher une éraflure dans le coin inférieur : les services d’authentification de Vinted, eBay ou Vestiaire vérifient la cohérence entre l’état déclaré et l’objet réel. « Pour un sac de créateur, joindre des images issues du défilé peut également aider. Même si les plateformes le déconseillent parfois, le bon acheteur sera prêt à payer davantage », explique la journaliste Georgina Evans.

Jouer la transparence

Parfois, le sac que l’on hésite à vendre a une valeur sentimentale : un cadeau offert par un proche. Plutôt que de passer outre, cette séance de rangement peut inclure une petite confession honnête auprès de ceux qui vous l’ont offert, comme ce Louis Vuitton Speedy reçu à 18 ans. Lorsqu’on aborde le sujet, il suffit de rappeler que l’affection reste intacte, mais que le temps a passé et que les besoins ont changé. Même si, techniquement, ce n’est pas leur affaire, préciser l’usage que l’on fera de l’argent de la vente peut jouer en votre faveur et récolter quelques points supplémentaires.

Ne pas avoir de regrets

Comme dans toute rupture, il est important de se remémorer les raisons qui ont motivé la séparation pour prendre un peu de distance avec son sac. Mais si un sentiment de regret persiste, pas de panique ! « Il y a de fortes chances de retrouver le même modèle sur l’une des plateformes de revente – c’est toute la beauté du marché de l’occasion », souligne Rebecca Jane Hill. Et voilà… le cycle peut recommencer !

Auteur : Dino Bonacic
Cet article a été traduit en français et adapté pour la Suisse après avoir initialement été publié sur

elle.com/uk. Retrouvez tous les autres articles de cette édition sur le site web officiel.

Tags : Luxe · sac · économie
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