Détecter les maladies à un stade précoce : un nouveau centre ouvre à Genève

Depuis fin septembre, une start-up suisse au nom d’Aeon Life propose des bilans corporels « complets ». Sa promesse : détecter à un stade précoce, et en une seule séance, « plus de 500 maladies », dont certains cancers. Le dispositif est déjà salué en Suisse alémanique.

Détecter un cancer avant même l’apparition des premiers symptômes ou identifier un diabète à un stade précoce afin d’en améliorer significativement le pronostic… Longtemps perçue comme un idéal inaccessible, la médecine préventive de pointe s’impose désormais comme une réalité pour une frange croissante de la population. Alors qu’à Hollywood, certaines célébrités – de Kim Kardashian à Kate Hudson en passant par Paris Hilton – ne jurent plus que par l’IRM préventive, la pratique fait désormais son entrée en Suisse romande pour le grand public.

C’est grâce à une start-up zurichoise que l’on doit cette avancée. Lundi 22 septembre, Aeon Life a annoncé l’ouverture d’un centre à Genève, à la rue de Rive. Fondée en 2024, l’entreprise propose des bilans de santé corporels « complets » combinant analyses sanguines et imagerie par résonance magnétique (IRM). La promesse étant de dépister plus de 500 risques pour la santé et de détecter précocement plusieurs maladies graves.

Bilan en moins de deux heures

Concrètement, comment cela fonctionne ? Le parcours débute par une prise de rendez-vous en ligne. Le jour J, une prise de sang est réalisée suivie d’un examen IRM. L’appareil utilisé par Aeon Life se distingue des plus traditionnels par un tube extra-large, pensé pour améliorer le confort des patients. Les images recueillies permettent alors d’analyser un large spectre de pathologies potentielles, allant de simples inflammations à certains cancers jusqu’à des maladies neurologiques, métaboliques ou circulatoires. Le tout, en 1 heure et 30 minutes. « Aucun autre examen ne permet d’identifier autant de risques potentiels pour la santé en si peu de temps », affirme l’entreprise sur son site.

Les résultats, analysés par des radiologues suisses, sont alors transmis au client via une application de l’entreprise « dans un délai de cinq jours ouvrables ». La start-up met également en avant un accompagnement personnalisé, de la première consultation à la restitution des conclusions, avec un temps dédié à l’explication détaillée des résultats. Ces données, accessibles en tout temps via le portail de l’entreprise, sont stockées en Suisse, de manière sécurisée et chiffrée, assure Aeon Life.

Aucun faux positif jusqu’à présent

Si Aeon Life mise désormais sur la Romandie, c’est fort d’un succès déjà acquis dans la partie alémanique du pays. Après un premier lancement qualifié de « réussi » à Zurich en 2024, son fondateur, Tim Seithe, 33 ans, a ouvert des centres à Berne et à Bâle. « La demande est très forte. Ça explose », déclarait-il alors à l’époque au quotidien 20 Minutes. Il faut dire que l’entreprise avance en effet plusieurs arguments différenciants.

À l’inverse des bilans de santé préventifs traditionnels, souvent longs et morcelés entre différents spécialistes, Aeon Life propose une seule séance. Par ailleurs, contrairement à certaines techniques d’imagerie, l’IRM ne recourt ni aux rayonnements ionisants ni aux produits de contraste. Des avantages non négligeables dans un paysage médical généralement marqué par la multiplication des examens et donc aussi des coûts pour les patients. Finalement, selon le journal Der Bund, Aeon Life affirme qu’à ce jour, aucun faux positif n’a été recensé, autrement dit, aucun signalement d’un problème de santé qui se serait révélé infondé.

Le coût d’un tel bilan : 2490 francs, lesquels peuvent escalader jusqu’à 6990 francs pour un service luxe incluant notamment des tests génétiques. Ces montants peuvent être payés de manière échelonnée, l’assurance maladie obligatoire ne prenant effectivement pas en charge ce type de prestation en Suisse. Car cette approche présente plusieurs limites desquelles la start-up semble plus que consciente.

Limites assumées

Aeon Life insiste sur le fait qu’elle ne se substitue pas aux parcours médicaux classiques. En cas de détection préoccupante, les patients sont en effet orientés vers des spécialistes. Diplômé en médecine, Tim Seithe rappelle que certains examens de référence demeurent incontournables : « La coloscopie pour le cancer colorectal et la mammographie pour le cancer du sein restent les références », souligne-t-il chez 20 Minutes. Il en va de même pour le cancer du poumon, pour lequel le scanner est privilégié, ou pour le cancer de la peau, où la dermatoscopie reste la méthode de choix.

En juin dernier, la start-up suisse a levé 7,5 millions de francs afin de développer sa plateforme de santé préventive basée sur l’intelligence artificielle, rapporte le Zürcher Handelskammer. Un succès qui s’inscrit dans une dynamique plus large : d’après des estimations relayées par Der Bund, le marché mondial de la longévité pourrait dépasser les 600 milliards de dollars d’ici 2028.

Aeon Life, rue de Rive 1, 1204 Genève, aeon.life

Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Cookies strictement nécessaires

Cette option doit être activée à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les réglages de cookie.

Statistiques

Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs du site et les pages les plus populaires.

Garder ce cookie activé nous aide à améliorer notre site Web.