La Bambola, le restaurant à Cannes qui transforme le glamour en générosité
C’est l’été ! Et si l’élégance de la Croisette vous appelle, une nouvelle adresse promet bien plus qu’un simple dîner. Inspirée de l’Italie des seventies, cette table relève avec brio le délicat défi de faire rimer prestance avec décontraction. Immersion.

Dans le glamour de la Croisette, juste en face du prestigieux Palais des Festivals, un nouveau restaurant attise depuis peu la curiosité des amateurs de belles tables : La Bambola. Inauguré à la veille du Festival de Cannes 2024, le lieu présente un décor qui, à peine le seuil franchi, donne le ton.
Entre glamour et esprit de famille
Une esthétique rétro-chic, qui plonge dans les années 1960 et 1970 de Patty Pravo, muse de la Dolce Vita. Son tube La Bambola (1970) – la poupée en français – inspire bien plus que le nom du restaurant. Il insuffle à l’ensemble une douceur réjouissante oscillant constamment du glamour vintage à la décontraction parfaitement maîtrisée. Les banquettes aux rayures caramel et lilas, les chaises en velours vieux rose et acier chromé, le sol en terrazzo multicolore. Tout évoque les villas méditerranéennes d’antan, tandis que les luminaires sphériques suspendus diffusent une lumière chaude, feutrée, presque cinématographique.


Il se trouve que La Bambola ne se contente pas que d’un esthétisme léché. Le restaurant se teinte d’une atmosphère résolument familiale. Notamment grâce à une équipe complice entre les membres qui la forme et surtout avec les convives. Rires, regards chaleureux, gestes précis : tout respire l’aisance d’une maison d’amis bien tenue, sans jamais sombrer dans l’ostentation. Une générosité humaine que les papilles et l’estomac vivent tout autant.
Des plats solaires en quantité réconfortante
A table, la cuisine du Chef Alexis Mayroux explore les rivages de la Méditerranée. Et ce avec précision. Chaque plat célèbre le terroir, le souvenir, et l’émotion cannois. Les produits sont frais, les associations raffinées et les portions franchement imposantes. En entrée, par exemple, impossible d’ignorer le tartare de daurade à la mangue fraîche, relevé d’une vinaigrette aux agrumes. Léger, onctueux et parfaitement équilibré, il s’impose comme une ouverture gustative idéale pour les journées d’été. On en redemanderait encore, mais ce serait manquer de place pour ce qui s’apprête à marquer les esprits pour longtemps.


Car parmi les plats de résistance, deux coups de cœur s’imposent : les linguini à la bisque de homard maison, escortées de médaillons décortiqués, offrent une immersion intense dans les saveurs marines, sans jamais écraser le palais. Quant à la côte de veau « à la Milanaise » – des plus généreuses (400 g) – dorée et croustillante, évoque la tradition italienne dans ce qu’elle a de plus réconfortant, magnifiée ici par une cuisson dont seul le chef Mayroux a le secret.
Quand le dîner devient fête
Et quand l’horloge sonne 22 heures, La Bambola change de tempo sans rien perdre de son élégance. Le DJ entre en scène, distillant des sets parfaitement calibrés pour faire doucement basculer l’atmosphère vers la fête. Les lumières se font plus feutrées, les discussions s’animent, les verres s’entrechoquent. Le restaurant glisse alors vers ce que Cannes a de plus excitant à offrir : une nuit festive, sensuelle et sophistiquée.
On vient à La Bambola en amoureux, entre amis, parfois sur un coup de tête, mais on en repart toujours avec la sensation d’avoir vécu l’un des meilleurs moments de son été.
La Bambola, 13 Square Mérimée, Cannes, France, labambolacannes.com