Londres, Paris, New York, le Beau-Rivage Palace à Lausanne, et aujourd’hui directrice générale de Swiss Deluxe Hotels. Elle est un modèle incontestable de leadership au féminin.
Inspirée par son père, soutenue inconditionnellement par son mari, Nathalie Seiler-Hayez incarne les valeurs essentielles de patience, gratitude, persévérance et résilience, qui guident son action dans le monde exigeant de l’hôtellerie de luxe. Ses qualités humaines remarquables telles que l’empathie et la capacité à unir et élever ses équipes, la distinguent. Consciente de ses limites, elle affiche une authenticité et une sagesse qui forcent l’admiration. Avec son parcours exceptionnel, elle possède une richesse d’expériences et d’anecdotes qui pourraient remplir les pages d’un livre et incarne l’essence même d’une femme inspirante.
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ELLE Suisse: Comment votre propre expérience en tant que femme a-t-elle influencé votre approche du leadership dans l’industrie hôtelière?
Nathalie Seiler-Hayez: En tant que femme dans l’industrie hôtelière, mon expérience a profondément influencé ma philosophie de leadership. J’ai constaté que la combinaison d’une intelligence émotionnelle développée et d’une approche centrée sur le cœur m’a permis de créer des connexions significatives avec mon équipe et avec les clients. La compassion, la compréhension et l’écoute active sont des éléments clés de ma gestion quotidienne. Je me suis également entourée d’hommes formidables au sein de mes équipes, et notre collaboration a été enrichissante. Chacun apporte ses propres forces et perspectives, et je crois fermement à la valeur de la diversité dans la création d’un environnement de travail dynamique. En travaillant en tandem avec mes collègues masculins, nous avons pu nous compléter mutuellement, tirer parti de nos forces respectives et relever les défis de manière collaborative.
Pouvez-vous partager une anecdote ou une expérience significative qui a façonné votre parcours professionnel et/ou personnel?
J’ai été témoin des événements du 11 septembre alors que je travaillais à New York. J’ai observé depuis la fenêtre de mon bureau le deuxième avion percuter la tour, suivie de l’effondrement de la première tour, avant que nous ne soyons contraints d’évacuer. C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de quitter New York pour retourner à Paris. Cette expérience a été une leçon personnelle profonde pour moi.
J’ai été témoin des événements du 11 septembre alors que je travaillais à New York. […] Cette expérience a été une leçon personnelle profonde pour moi.
Comment voyez-vous l’avenir de l’hôtellerie de luxe dans les années à venir?
L’industrie du luxe ne s’est jamais aussi bien portée. L’avenir de l’hôtellerie de luxe semble être façonné par des tendances axées sur l’innovation incluant technologies, digital, IA, la durabilité, la personnalisation et l’intégration de l’expérience locale. Les hôtels qui réussiront à rester à l’avant-garde de ces évolutions et à répondre aux attentes changeantes des voyageurs de luxe continueront à rayonner à l’échelle internationale.
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Quels conseils donneriez-vous à ceux qui aspirent à une carrière similaire à la vôtre?
Avoir la motivation pour devenir un marchand de bonheur, beaucoup travailler en poursuivant l’excellence. Commencer sa carrière dans des postes opérationnels, développer son réseau, écouter les employés et les clients, beaucoup de vos réponses s’y trouvent. Bouger, aller découvrir le monde, remettez-vous en question souvent, créer une culture ou les employés se sentent valorisés et inspirés.
Comment définiriez-vous le succès, tant sur le plan professionnel que personnel?
Trouver son équilibre… c’est très personnel. Il est important de noter que le succès est souvent une notion évolutive et que les définitions personnelles du succès peuvent changer au fil du temps en fonction des expériences de vie et des priorités changeantes.
Ce qui est essentiel est que la définition du succès soit alignée sur les valeurs et les objectifs individuels, plutôt que de simplement suivre des normes externes.
Quels sont vos conseils pour maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle?
Il s’agit d’un processus continu. Il y a des jours où je suis une bonne directrice, d’autres où la maman prend le dessus ou encore une séance de sport. L’important est d’être présent là où nous sommes. La vie est faite de compromis, il faut juste les accepter et ne pas culpabiliser. Il faut apprendre à déléguer et ne pas hésiter à partager ses besoins avec ses équipes.
Comment définiriez-vous le bonheur?
Jacques Prévert disait: «On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va.»
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Avec votre expérience de vie dans plusieurs pays et villes prestigieuses comme New York et Londres, qu’appréciez-vous particulièrement en Suisse et que vous n’avez pas trouvé ailleurs?
La sécurité, la facilité administrative, la nature à portée de main, un système de santé et d’éducation de qualité, …
Quels sont vos endroits préférés en Suisse, et pourquoi?
J’ai un faible pour Zurich qui possède tous les ingrédients d’une grande ville sans en avoir les inconvénients. Autrement, lac et montagnes, notre merveilleux Lavaux… c’est une drogue!
